Vous avez repris le chemin du travail et vous avez l’impression que le bénéfice des vacances s’est déjà consumé ? Septembre est à peine commencé que vous vous sentez submergé.e ? Voici quelques pistes pour échapper à la spirale infernale de la rentrée et être plus serein.e.
Ecoutez-VOUS d’abord
Septembre est un mois chargé. Changement de rythmes avec la reprise du travail, de la scolarité, des activités, de la vie associative. Papiers à remplir, budget à prévoir pour faire face aux impôts, frais de rentrée et futures dépenses de Noël. Emails en attente, réunions à programmer, formations à boucler, objectifs à compléter. Les exigences sont nombreuses, et la société vous en ajoute même une couche en distillant ses injonctions : “Commencez / reprenez le sport”, “Faites place nette dans le jardin”, “Renouvelez la garde-robe de vos enfants avant l’hiver”, “Consommez mieux / moins”, “Perdez les kilos de l’été”… Si vous n’avez pas tenu vos bonnes résolutions de l’année, on vous invite à vite faire le nécessaire ! Quel stress… Et comment ne pas se sentir dépassé.e devant ces multiples invectives ?
Essayez, autant que possible, de vous prémunir de ces “bons conseils” en prenant du recul : détachez-vous des médias, de la publicité, zappez sur une autre chaîne au moment de la publicité, “”fermez vos écoutilles” et écoutez-VOUS ! Que vous dit votre petite voix ? Avez-vous vraiment besoin de maigrir, de changer votre déco, de commencer une nouvelle activité ? Que souhaitez-vous, pour vous ? Si vous avez du mal à prendre du recul, vous pouvez par exemple lister vos envies, ce qui vous attire, laisser cela de côté pendant quelques jours et y revenir : avez-vous toujours envie de cela ? Pouvez-vous vous en passer ? Il s’agit de faire le tri entre vos véritables besoins et ceux que la société tentent de susciter chez vous.
Pas de panique si vous “cédez”, le but n’est pas de se flageller parce que vous avez cédé au doux chant des sirènes marketing. C’est fait pour, et vous avez le droit d’essayer… et de changer d’avis ensuite et de ne pas continuer. Soyez bienveillant.e envers vous-même.
Une autre piste est de voir si ce qui vous attire vous procure une vraie joie “durable”. Imaginez-vous en train de pratiquer cette nouvelle activité toute l’année : est-ce que cela vous met en joie ou y voyez-vous finalement une contrainte ?
Le but est d’analyser ce qui vous fait vibrer intérieurement, et de distinguer ce qui titille votre mental. Changer la déco peut certes être un besoin et / ou un souhait profond, mais cela peut aussi refléter votre envie de cocooning, une envie de changement à plus grande échelle, l’envie de donner une belle image “extérieure” de vous-même…
Reprenez le contrôle… avec douceur
Vous êtes peut-être une personne très active et la dynamique de la rentrée vous pousse naturellement à vouloir entreprendre une multitude de choses, que vous aviez peut-être laissées pour plus tard (merci la procrastination ;-)).
L’intention est louable, mais attention de ne pas s’épuiser pas à la tâche !
Allez-y par étapes. Donnez-vous un objectif par mois par exemple : en septembre, réorganisez votre bureau ou rangez les vêtements d’été, et en octobre, consacrez-vous à une autre activité. Mieux vaut commencer doucement, s’y tenir et intégrer une nouvelle habitude, plutôt que de tout commencer en même temps… et arrêter subitement parce qu’on ne peut pas tout gérer. On dit communément qu’il faut 21 jours pour intégrer une nouvelle habitude. Mais certaines études ont pointé qu’il faudrait en réalité 90 jours… Il s’agit donc de jouer sur la durée… Ménagez vos forces et votre motivation. Vous retirerez plus de satisfaction et d’estime à réaliser correctement un de vos objectifs, plutôt qu’à faire plusieurs choses à moitié. Ne risquez pas de vous décourager, ce serait dommage. C’est juste une question de méthode…
D’autre part, soyez doux.ce avec vous-même. Si vous “remplissez” votre objectif, tant mieux. Mais si ce n’est que partiellement ou si cela se fait le mois prochain, il n’y a pas mort d’homme, comme on dit ! A moins d’avoir un problème de santé important, vous ne jouez pas votre vie sur la reprise d’un sport ou la perte d’un peu de poids, sur votre assiduité au ménage, la qualité des repas préparés ou l’heure de coucher de vos enfants.
Dédramatisez. Si ce n’est pas possible aujourd’hui, c’est que ce n’est pas le moment... Douceur… Bienveillance… – d’ailleurs avez-vous remarqué que “douceur” est l’anagramme de “du cœur” ?… Pas de hasard… 😄
Ménagez-vous des pauses
Cela peut paraître incongru, mais qui veut voyager loin, ménage sa monture. Cela vaut aussi pour vous et votre corps. Accordez-vous aussi de la douceur dans ce domaine en planifiant des pauses régulières, qu’elles soient intellectuelles ou physiques.
Gardez des week-ends ou des soirées libres. Les énergies d’automne commencent à se faire sentir, et votre corps va rentrer dans une phase de repli sur soi, comme la nature. Prolongez le rythme ralenti des vacances en continuant par exemple à faire une pause lecture, à écouter de la musique. Autorisez-vous une pause de 10 minutes en rentrant du travail, pour siroter un jus de fruit, comme lorsque vous preniez l’apéro l’été. Profitez peut-être du soleil pour faire une balade à pied, en rentrant du travail, de l’école, après le dîner, ou encore le matin au réveil.
Déconnectez de vos écrans, emails. Posez le téléphone pendant quelques heures chaque soir ou le week-end. Faites le vide mental : des études ont encore démontré récemment que notre cerveau, pour se régénérer, a besoin de pauses régulières de vide total, sans réflexion, sans sollicitation. Vous dites à vos enfants qu’il est bon de s’ennuyer ? C’est valable aussi pour vous, adulte !
Si vous avez du mal à lâcher prise, planifiez ces pauses : une heure de jardinage, de méditation, de balade, de lecture ou même une plage de vaisselle, du moment que cela vous vide l’esprit.
Si cela reste compliqué, faites appel à un professionnel du bien-être : le temps d’un massage, d’un soin énergétique, d’une coupe de cheveux, d’une séance de sophrologie, vous aidera à lâcher le mental et les obligations.
Evacuez le stress
La réalité peut néanmoins reprendre le dessus.
Le but est alors d’éviter que votre corps encaisse le stress de la reprise et finisse par tirer la sonnette d’alarme dans quelques semaines.
Pour cela, vous pouvez lâcher la pression à travers une activité physique, qu’elle soit ponctuelle (aller courir après une grosse journée stressante) ou régulière (comme un rendez-vous avec votre corps). Vous pouvez opter pour une activité “défouloir”, pour vraiment évacuer rapidement le stress, ou une activité plus “zen”, qui vous apportera de la détente profonde.
Si le sport ne vous attire pas, cela peut être une activité créative : écrire un journal, sans tabou, et “cracher” sur le papier tout ce qui vous a pourri la vie dans la journée. Ou encore écouter de la musique dans la voiture et chanter à tue-tête… ou plus doucement 😉. Jouer d’un instrument chaque soir en rentrant. Mettre de la musique et danser avec énergie, comme le feraient les enfants. Peindre ou dessiner, coudre.
Dire les choses
Il n’est pas toujours aisé, surtout dans le monde du travail, de dire quand ça ne va pas. Parfois, le temps manque, tout simplement, pour échanger avec les collègues ou la hiérarchie. On peut aussi craindre le jugement de l’autre, ne pas oser se montrer en “position de faiblesse” par peur de pénaliser sa carrière.
Essayez de tomber le masque. Dans bon nombre d’entreprises ou institutions, on ne mélange guère la sphère personnelle et la sphère professionnelle, et l’humain a de moins en moins sa place. Les salariés n’osent alors pas s’épancher sur leurs problèmes personnels. Mais ne nous leurrons pas, s’il est possible de faire face à son travail alors qu’on vit une période difficile personnellement, notre corps, notre esprit, notre moral sont quand même affectés. Cela tiendra quelques jours, quelques semaines, quelques mois, mais à un moment, la soupape de votre cocotte minute émotionnelle lâchera… Taire vos problèmes personnels affectera votre efficacité, votre humeur, votre concentration, et sur le long terme, peut être à l’origine d’un burn-out…
Nul besoin de s’épancher pendant des heures ou de rentrer dans tous les détails. Mais dire, avec simplicité, qu’en ce moment, vous traversez un passage compliqué et que vous êtes susceptible d’en supporter le poids au travail, permet de vous soulager et d’alerter votre entourage. Rien qu’en avouant votre vérité, votre réalité du moment, vous lâchez la pression pour vous-même en affirmant ne pas vouloir être Superman / Wonderwoman, en verbalisant que vous êtes HUMAIN.E. Faire taire ses émotions, cloisonner, ne fera à terme que les imprimer dans votre corps… Et tout ce qui s’imprime, s’exprime… Douleurs articulaires, problèmes de dos, de cervicales, virus à répétition, voire des problèmes de santé plus lourds peuvent en être le signe.
Et si votre entourage professionnel n’est pas à l’écoute ou bienveillant, vous pouvez vous tourner vers une instance extérieure : médecin de famille, thérapeute, ami.e, conjoint.e. Ne restez pas seul.e avec votre problématique et vos émotions.
Quelques astuces
Des plaisirs simples, notamment dans votre assiette
Vous pouvez “pimper”, apporter du pep’s à vos journée / semaines chargées et/ou stressantes en vous accordant de petits plaisirs tous simples.
Concoctez-vous (ou achetez) des plats colorés, faites des assiettes qui vous plaisent visuellement : ajoutez-y une bonne sauce ou vinaigrette, ou encore des épices, des condiments. Vous allez rire, mais mettez-vous dans la tête d’un chef cuisinier et imaginez que vous préparez la plus jolie des assiettes pour un de vos “clients”. Sauf que le client c’est vous ! 😉
Commencez par exemple la journée avec un bon jus de fruits frais ou de belles tartines (sucrées ou salées). Trouvez l’ingrédient qui vous fait du bien aux papilles et au moral.
Quand vous sentez un passage à vide, que vous n’avez pas envie de vous préparer à manger et êtes tenté.e de céder à la solution “fast-food” (j’inclus dedans les plats préparés de faible qualité nutritionnelle), faites-vous votre plat “doudou”, celui qui vous rappelle peut-être votre enfance et vous remonte le moral. Il peut s’agir d’une simple assiette de pâtes au beurre, d’un chocolat chaud et de tartines… Ne vous focalisez pas sur son intérêt nutritionnel, mais sur son capital émotionnel. Chez certaines personnes, la nourriture peut faire office de compensation quand le moral est en berne, quand on est frustré. Dans ce cas, on peut avoir tendance à manger compulsivement, et plutôt des aliments très gras ou très sucrés. Sur le coup, cela “remplit” et compense, mais il arrive très fréquemment que la culpabilité s’installe ensuite… Et vous retombez dans une émotion “négative”. Si vous “craquez” pour un vrai plat réconfortant pour vous, vous aurez la sensation de combler le manque, mais en vous apportant de la douceur et du plaisir. Vous assumez pleinement votre petit plaisir des papilles !
Des remèdes naturels
Si les émotions sont trop fortes, le stress trop présent, vous pouvez avoir recours à l’homéopathie pour vous apaiser.
- Si vous êtes agité.e, souffrez de palpitations, vous sentez constamment pressé.e, vous pouvez utiliser Aconitum Napellus ou Phosphorus
- En cas d’irritabilité, de colère, privilégiez Ignatia ou Nux vomica
- Si vous souffrez d’anxiété, de troubles du sommeil ou d’insomnie, pensez à Gelsemium Sempervirens, Nux vomica. Passiflora vous aidera aussi à trouver le sommeil
- Pour les personnes hypersensibles, ou victimes de malaises “émotifs”, recourez à Ambra grisea
- Si vous êtes en proie à l’épuisement, la fatigue, la déprime, optez pour Sepia
Les Fleurs de Bach sont aussi indiquées.
- Si vous avez du mal à être optimiste, ressassez les choses négatives, Willow pourra vous aider
- Si vous avez du mal à vous détendre ou vous endormir le soir parce que vous êtes comme une “pile électrique”, pensez à Impatiens
- Si vous vous inquiétez, êtes anxieu.x.se pour une raison bien particulière, vous pouvez prendre Mimulus
- Si vous êtes envahi.e par les pensées, que votre esprit n’arrive pas à se calmer, utilisez White Chestnut
- Si vous avez peur d’échouer, ou culpabilisez de ne pas avoir bien fait, tournez-vous vers Pine
- Si vous avez du mal à garder votre sang-froid face au stress, pensez à Cherry Plum
Adressez-vous à votre pharmacien ou spécialiste en homéopathie ou Fleurs de Bach pour obtenir la posologie correspondant à votre état et votre profil.
Personnellement, je déconseille le recours systématique aux somnifères pour le risque de dépendance et l’effet plombant qu’ils impliquent. Mais si vous êtes vraiment usé.e, épuisé.e parce que vous ne dormez pas ou que votre sommeil n’est pas réparateur, prenez-en une petite dose. Gardez à l’esprit que ce n’est que temporaire, et comme pour tout traitement, si vous sentez que cela devient indispensable, adressez-vous à un professionnel de santé. Mieux vaut avoir recours très ponctuellement à un somnifère pour récupérer, plutôt que de sombrer physiquement et émotionnellement.
S’immerger dans des souvenirs agréables
Face aux petits coups de déprime, qu’ils soient liés au travail ou juste à la saison, vous pouvez faire voyager votre cerveau et lui redonner des émotions “positives” en visualisant des souvenirs agréables.
Cela peut être en repensant simplement à vos vacances, à un événement heureux. Ou bien en regardant vos photos ou vidéos de l’été. Pourquoi ne pas vous accorder une heure pour constituer l’album de vos vacances ? Si vous aimez écrire, il peut s’agir de rédiger un récit de voyage, dans un carnet ou sur un blog. Vous pouvez aussi anticiper et préparer de futurs souvenirs agréables en planifiant vos prochaines vacances, en faisant des projets pour votre foyer. Nul besoin de dépenser des sommes folles, juste prévoir une activité qui vous fait plaisir, vous rend joyeu.x.se.
Déconnecter du quotidien
Si vous êtes trop impuissant.e face à la spirale de la rentrée, déconnectez. Lâchez tout, même pour quelques minutes. Quittez votre poste de travail pendant 5 minutes et allez vous aérer (prendre un café dehors, juste inspirer l’air frais). Déjeunez à l’extérieur, seul.e, plutôt qu’enfermé.e dans votre entreprise ou avec vos collègues.
Accordez-vous une véritable pause, sans sollicitation aucune. Discuter avec les collègues au déjeuner peut certes changer les idées, mais cela peut aussi vous maintenir dans l’ambiance, la dynamique du travail, de manière plus ou moins perceptible.
Une fois chez vous, baladez-vous dans la nature, dans un parc, une forêt, au bord de la mer. Sans rien faire. Observez le paysage, votre respiration, les mouvements de votre corps. Observez les oiseaux ou les insectes depuis votre balcon, regardez les feuilles se colorer.
Quel que soit l’endroit, sortez à l’extérieur, posez vos pieds écartés et fermement sur le sol, respirez lentement et profondément, en imaginant que vous êtes un trait d’union entre la Terre et le ciel. Vos pieds sont branchés à la Terre, et votre tête se tend vers le ciel. Faites quelques respirations, et reprenez le fil de vos activités.
Vous êtes maintenant prêt.e pour la détente 😉
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