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Pleurer en séance

J’aborde aujourd’hui un sujet parfois délicat, voire tabou. Un sujet qui peut vous paralyser, vous empêcher peut-être de consulter un thérapeute : pleurer.

Pour beaucoup d’entre nous – j’adresse un clin d’œil plein de bienveillance aux hommes qui me liront – pleurer devant quelqu’un, qui plus est un “étranger”, est perçu comme une faiblesse. Et pleurer, ça remue des choses pas toujours agréables…

Oui, on nous a longtemps répété que pleurer, “c’étaient pour les mauviettes / fillettes”, que “ce n’est pas digne”, “ça ne se fait pas” (je vous laisse décliner à l’envi ces expressions…). La société continue à véhiculer l’image de la force émotionnelle, en particulier chez les hommes. C’est d’ailleurs statistique : les hommes pleurent en moyenne 7 fois par an, contre 47 fois pour les femmes.

Aujourd’hui, pleurer est plus “accepté”, car il a été maintes fois démontré que les émotions doivent être extériorisées.

Euh, vous êtes sûr.e.s ??!! Car derrière tout cela, se cache toujours un relent de moralisation : on nous demande de “gérer” nos émotions, on qualifie rapidement quelqu’un qui exprime ses émotions “d’hypersensible” (vivent les raccourcis faciles !), et on continue à détourner le regard quand un adulte pleure (a fortiori un homme).

Il y a encore beaucoup de chemin à faire…

Pourtant, pleurer nous fait du bien. Pourquoi est-ce bénéfique ?

Les bienfaits des larmes

Pleurer va vous permettre de faire sortir l’émotion. La tristesse, la mélancolie, le chagrin, parfois la colère ou la honte.

C’est essentiel qu’une émotion s’exprime. E-motion vient du latin et signifie “mouvement vers l’extérieur” : une émotion n’est donc pas faite pour stagner et être retenue en nous. Elle doit s’ex-primer, s’ex-térioriser. Sinon, elle s’imprime dans nos cellules, dans notre corps. A terme, cette émotion refoulée peut créer des blocages physiques et énergétiques, qui entraîneront eux-mêmes des blocages émotionnels.

Laisser aller vos émotions à travers les pleurs évite que celles-ci vous rongent de l’intérieur.

Les pleurs ont ainsi un rôle cathartique, un rôle de purification. Quand on libère une mémoire, que ce soit en soin énergétique ou en kinésiologie, on va constater un phénomène in / out : quelque chose sort de vous. Ce peut être un bâillement, un rire soudain, un soupir, ou des larmes.

Les larmes, comme l’eau en règle générale, ont pour vocation de purifier, de libérer. Ainsi, bien souvent, après une crise de larmes, on se sent souvent allégé.e. Cela est lié à la libération d’ocytocine (hormone de l’amour et de l’attachement) et d’endorphine (diminution de la douleur).

Les bienfaits des larmes sont même scientifiquement prouvés par des études nord-américaines : selon William H. Frey de l’Université du Minnesota, les larmes versées sous le coup d’une émotion intense contiennent des hormones liées au stress, comme le cortisol et l’adrénaline, que le corps évacue par les pleurs. Les larmes “émotionnelles” (pas celles qu’on verse en coupant un oignon) contiennent plus de protéines que les autres types de larmes, de même que des hormones, du manganèse et du potassium. Le manganèse est un minéral lié aux états d’anxiété, de nervosité ou d’agressivité. Selon des chercheurs de l’Université de Floride du Sud, pleurer permettrait d’en rétablir les taux dans le corps, contribuant ainsi à la bonne santé de notre organisme.

S’autoriser à pleurer

La séance vous offre cet espace de bienveillance où vous pouvez “lâcher” l’émotion en toute sécurité. Personne ne vous juge, vous êtes autorisé.e à pleurer, à laisser aller ce que vous retenez depuis longtemps. Vous coupez ainsi l’effet “cocotte-minute”. Bien souvent, on me dit en séance que les émotions débordent. C’est généralement le cas quand on a emmagasiné sa tristesse, sa colère, sa peine et que la “jauge” émotionnelle atteint son maximum. L’effet inverse peut également se produire. A trop retenir, le corps ne sait plus relâcher. Vous ne pouvez plus pleurer. Tout glisse sur vous comme l’eau sur la pierre.

Je vous offre la possibilité de vous reconnecter à votre sensibilité, à vos émotions et à oser les exprimer sans crainte du jugement, du rejet, de l’humiliation.

Lorsque vous pleurez en séance de manière soudaine, cela peut venir du fait que vous revivez des émotions anciennes, passées. Lorsque nous évoquons par exemple un épisode de votre enfance, une séparation, un deuil, une blessure. Votre corps se replonge dans la vibration d’alors et c’est l’émotion “ancienne”, engrammée dans vos cellules, qui ressort à cet instant.

Je vous accompagne alors pour laisser la place à l’émotion, lui donner l’espace d’expression nécessaire (plus ou moins long, plus ou moins intense), dans le respect, la discrétion et la bienveillance.

Une fois l’émotion exprimée, nous voyons s’il faut rééquilibrer, si la mémoire cellulaire vibre toujours “négativement”, si la vibration a besoin d’être apaisée par un autre biais que les larmes. Cela peut passer par des mouvements, par de l’énergétique, par des sons (chant, bol tibétain), par de la visualisation.

Vous n’êtes pas seul.e

Il est primordial que je vous le dise : vous n’êtes pas seul.e à vivre cela.

A avoir peur de pleurer. A avoir peur du regard d’autrui. A avoir peur des yeux rouges et des questions qui s’ensuivront. A refouler vos émotions. A exploser. A avoir peur de lâcher votre carapace. Vous êtes même nombreu.x.se.s dans ce cas.

Je dirai même plus : vous n’êtes pas seul.e à pleurer en séance.

Je suis moi aussi sujette à l’émotion pendant les soins énergétiques ou les séances de kinésiologie. Moi aussi, je me suis retenue. Parce qu’on me disait qu’un thérapeute doit savoir garder ses émotions pour lui. Que l’émotionnel n’a pas la place professionnellement. Qu’il faut garder une distance. Que ce n’est pas pro.

Aujourd’hui, j’ai compris. Ma force, c’est ma sensibilité. Mon empathie. Ce n’est pas parce que je pleure avec vous que je ne peux pas vous accompagner correctement. Au contraire. Je sais. Je sens. Je vibre avec vous. Cette émotion ne m’encombre pas. Elle me pousse, elle m’oriente. Elle m’indique ce qui se joue en vous.

Parfois, les larmes qui coulent chez moi sont celles d’une émotion que je perçois dans votre environnement. Je me connecte à quelque chose d’autre que vous, à une situation, à un défunt, à vos guides. Je fais le lien entre là-bas et ici. Cette reconnexion est le plus souvent source de libération, d’une prise de conscience. Et c’est beau. Parfois, je pleure de beauté en séance.

Alors n’ayons plus peur, vous et moi, de laisser aller nos larmes.

Car nous savons que derrière, le sourire n’est pas loin…

Emilie

Crédits photos : Pixabay / Northm4nn – Free-Photos – geralt

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